critique ciné: "Maggie"

Une pandémie d'origine inconnue décime la nation. Pour contrer le mal, les infectés sont placés en quarantaine, condamnés à ne jamais revoir les leurs. Wade Vogel, père meurtri, refuse de laisser sa fille Maggie à ce sort, même en sachant que ses heures sont comptées...

Dans "Commando", Schwarzy partait en guerre pour protéger sa fille, à grands coups de kalach et de défénéstrations multiples. Vingt-six ans ans plus tard, on a eu envie de réappliquer un schéma presque identique, toutefois en y ajoutant des zombies et en réduisant drastiquement l'action. Si "Maggie", une des rares incursions de l'audacieux autrichien dans le drame, suscitait notre curiosité depuis un moment, il est hélas regrettable que le produit final ne soit pas à la hauteur des attentes. Le pitch avait pourtant de quoi séduire: un père en guerre contre le monde, bien décidé à repousser l'échéance inévitable qui plane sur son enfant. Son réal, Henry Hobson, n'arrive pourtant pas, même avec toute la bonne volonté du monde, à rendre ce récit post-apocalyptique prenant ou émouvant. Pire encore, il ne profite pas assez de la stature ni du jeu de son acteur vedette, ce qui est un comble. Le rythme léthargique de l'entreprise et sa photo hipster-naturaliste caméra à l'épaule n'aident pas non plus. Et puis au final, dans cette histoire d'infection et de refus de la fatalié, difficile de s'imposer quand des titres comme l'excellent "The Last Of Us" de Naughty Dog avaient réussi à s'imposer comme des nouvelles références. Ce n'est pas faute d'avoir essayé.

En bref: Pas grandiose, mais pas dénué d'interêt, "Maggie" peine à donner du souffle à son récit, faute à un rythme de grabataire et à une star sous-utilisée. Schwarzenegger n'est pas une tache en terme de drame, on le savait à peu près, lui reste à trouver un rôle à la hauteur de son statut d'icone filmique.

Note: 13/20

Comments

[tinalakiller]

L'idée de départ semblait plutôt original (se concentrer sur la relation entre le père et la fille) mais finalement elle trouve selon moi rapidement ses limites. Je me suis vraiment ennuyée, il ne se passe vraiment rien (il manque un peu de contextualisation) et le film m'a trop peu touchée.