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Kapalsky
12 mars 2015

Critique ciné: "Lazarus Effect"

LE1

Partis pour découvrir un moyen de stabiliser les patients comateux durant des opérations délicates, une petite équipe de scientifiques parviennent à créer un sérum pouvant rendre la vie aux entités décédées. L'expérience va prendre une tournure délicate lorsque le prochain cobaye ne sera autre qu'un de leurs membres...

Le genre horrifique est trop souvent phagocyté par des impératifs antédiluviens, imposés par des moguls ne voyant pas plus loin que le bout de la lorgnette; ce qui étouffe le potentiel de bon nombre de pitchs pourtant captivants. "Lazarus Effect" n'est qu'un autre de ces films faisant les frais de ce syndrome. Si on voyait venir la bouse bourrée de jumpscares et de trouille fastoche de loin, le sujet en lui-même avait de quoi faire du métrage l'équivalent moderne du "Flatliners" de Joel Schumacher. Relatant comment une poignée de scientifiques bafoue les lois de la Nature en concevant un sérum ramenant basiquement les morts à la vie, le film démarre avec trente minutes d'installation aussi intéressantes que bien interprétées. Mais hélas, dès lors que la catastrophe éclate, les impératifs du genre font leur entrée: faux débat de la science contre la religion, slasher à deux balles et péripéties quasi-soporifiques. Cette nouvelle prod de Jason Blum, heureux producteur des "Paranormal Activity" et autres séries B à la mode, prouve une fois de plus l'éfficacité de son système, celui du petit budget pour des retours conséquents.Dommage que cette logique de production soit rarement mise au service d'oeuvres qui, si elles ne changent pas la face du monde, essaient au moins de changer celle du cinoche populaire.

afficheLazarusEffect

En bref: Film d'horreur déguisé en thriller de SF, "Lazarus Effect" est un film d'autant plus éxaspérant, parce qu'il avait pour lui un sujet sympathique, saboté hélas par une mise en scène et un traitement qui doivent se plier aux éxigences d'un genre encore trop réticent à éviter les clichés du genre. Les trente premières minutes font illusion, le reste s'enfonce dans le convenu et l'ennuyeux. Dispensable.

Note: 13,2/20

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