Critique ciné: "SMS"

Laurent, père de famille, va voit sa vie partir dans tous les sens. Son fils tombe malade, puis disparait, il se fait voler son téléphone, sa femme le trompe, et sa maison part en cendres. Et la journée ne fait que commencer...

Il y'a les comédies douces amères, les comédies amères-amères, et puis celles qui ne sont plus des comédies. Le concept du schadenfreude, particulièrement en fiction, est une pratique périlleuse qui se doit d'être faite avec un minimum de distanciation pour susciter l'empathie du spectateur. Hors, le film de Gabriel Julien-Laferrière, calvaire filmique hors normes, accumule les catastrophes quasiment sans temps mort, sans jamais que ce soit un minuimum amusant. Un calvaire pour le personnage principal affable campé par le talentueux Guillaume de Tonquédec, qui sauve cet accident perpétuel du naufrage total. Non content de ne jamais provoquer le rire, parce que trop cruel et vachard, de ne jamais soulever les questions qu'il sous-tend en filigrane, et d'échouer à la tentative la plus basique d'humour, "SMS", se prend les pieds dans le plat. On en devient presque coupable de sourire devant un tel métrage.

En bref: Nouveau cas à part dans le domaine, "SMS" teste les limites de son protagoniste, mais surtout du spectateur. Malgré les quelques vélléités intéressantes de son sujet, cette descente infernale fait grincer des dents et peine à dresser un sourire. Une sorte de torture-porn de la comédie, qui met graduellement mal à l'aise. Une première dans le genre.

Note: 11/20