Critique ciné: "Transformers - l'Age de l'Extinction"

Devenus ennemis de l'état suite aux derniers évenements catastrophiques survenus à Chicago, les Transformers sont devenus des alines clandestins recherchés. Au Texas, Cade Yeager, père de famille et inventeur fauché, voit sa vie dérailler lorsqu'il répare par le plus grand des hasards Optimus Prime, leader des Autobots...

Avec ce quatrième et inévitable épisode des Transfromers, Michael Bay atteint des sommets. Hélas pas de bravoure ni de brillance. Il signe avec ce quatrième opus un blockbuster boulimique, étourdissant par ses overdoses d'action et de chaos. Le plus mauvais épisode de cette saga, qui promet évidemment de ne pas finir sur ce chapitre. Passe encore que le script soit stupide et invraisemblable, que Bay filme tout en contre-plongée, ou que ses personnages créent autant d'empathie qu'un plat de lasagnes, on était habitués. Même "Marky Mark" Wahlberg et Stanley Tucci n'arrivent pas à sauver un minimum cet accident industriel avec leur talent. Mais jamais encore au sein de cette stupidité ambiante jouée au premier degré, on n'avait atteint un tel niveau. Plus de deux heures quarante d'un carnage assisté par ordinateur dont la saturation visuelle et auditive sont à la limite de la destruction clinique. Même le travail usuellement grandiose des artistes d'ILM n'arrive pas à rendre cette orgie de destruction mécanique un tant soit peu digeste, en plus d'être déjà difficilement lisible. Il faut en plus y ajouter un découpage foutraque qui désolidarise du script au bout d'une heure de film, et un tempo de malade qui n'opère que de très courtes pauses. Portant les germes du plaisir coupable par excellence, le film se tire donc une balle dans le pied en envoyant valdinguer toute notion de bon sens, de rythme et de santé mentale. Embarassant de voir encore le nom du grand Spielberg attaché à cette catastrophe.

En bref: Blockbuster boursouflé d'explosions, grosse bêtise filmique ressemblant plus que jamais aux délires d'un enfant de douze ans jouant à la guerre avec des marionnettes, "Transformers - l'Age de l'Extinction" porte bien son sous-titre: il parvient à annihiler notre système nerveux pendant plus de deux heures au cours d'un maelstrom ininterrompu d'action tonitruante qui culmine à l'indigestion. Michael Bay, chef d'orchestre de cette orgie visuelle presque malsaine, réussit à aliéner son audience comme jamais auparavent. Un pas en arrière pour le bon cinéma.

Note: 12,3/20