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Kapalsky
2 juin 2014

Critique ciné: "Maléfique" + "L'Ile de Giovanni"

Maleficent1

Il était une fois, une fée nommée Maléfique coulait des jours heureux dans sa forêt, et connait une idylle avec Stefan, jeune humain. La puissante fée grandit et s'épanouit, mais les choses prennent une tournure macabre le jour où l'armée d'un royaume voisin vient menacer le bien-être de son monde. Dans la tourmente du conflit, Stefan, seul humain en qui elle avait confiance, commet l'irréparable et la trahit dans un acte d'ambition. Consumée par la vengeance, Maléfique entend bien faire payer le coupable...

Débutée il y'à quelques temps déjà, la tendance des contes révisonnistes semble s'éssoufler un peu. De ce côté, Disney n'a pas encore épuisé son catalogue, sachant mieux que personne que ce sont dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs remakes. Le succès critique de l'oscarisé "La Reine des Neiges" à sans doute réveillé chez les producteurs l'envie de réactualiser leurs classiques. Après "Alice aux Pays des Merveilles" et avant une Cendrillon promise au lifting live-action, voici donc "Maléfique", un twist rigolo même si bien inoffensif du conte de Perrault. On met la Belle au Bois Dormant un peu dans la marge, pour se focaliser sur une Maléfique à la fois méchante et héroïne, histoire de faire bon genre. Le premier long de Robert Stomberg ne déroge pas aux règles du genre: narration voix-off, scenettes crypto-poétiques gavées de CGI, intrigue tenant sur une nappe de table. De ce grand bazar nourri aux fond verts, on retiendra une prestation d'une Angelina Jolie qui se marre définitivement dans le rôle, deux trois compositions semi-picturales assez chouettes et la virtuosité musicale habituelle de James Newton Howard. Mais Jolie éclipse presque totalement Elle Fanning et Sharlto Copley (pourtant bons comédiens), qui comme les autres acteurs et tant d'élements du film, doivent meubler avec le peu qu'ils ont sous la main. Malgré ces lacunes, on arrive quand même à tirer quelques rires de cette farce disneyienne.

GNS1


Suite à la défaite du Japon en aout 1945, les habitants doivent désormais compter sur la présence des troupes américaines. Sur la petite île de Shikotan, la populace va bientot voir des soldats russes s'installer sur leur territoire. Deux enfants vont être témoins de cette occupation, qui va se muer en cohabitation...

Rares sont les sorties de films d'animation nippon arrivant sur nos écrans, et les distributeurs font souvent de judicieux choix de sorties ciné. Avant de voir prochainement débouler le prochain Ghibli, on salue donc la sortie en salles de "L'Ile de Giovanni", drame intimiste mélant grande Histoire avec les petites, qui vaut définitivement son pesant de cacahuètes. Similiare au niveau de ses thématiques au "Tombeau des Lucioles" de Takahata, mais au traitement par instants bien plus fantaisiste, le film dévoile un récit ponctué de séquences touchantes et graves, sans cesse renforcées par la subtilité du dessin en apprence simpliste et la montée crescendo d'une mise en scène dont les scènes kleenex risquent d'abattre les âmes extremement sensibles. Le film est tout public, et même si la nature de son sujet et de quelque scènes gomment d'avance l'idée d'un feel-god movie recommandable aux plus jeunes, il fait partie de ce genre d'oeuvres dont le visionnage est vivement conseillé, voire même d'interet public.

afficheMaleficent

En bref: Disney relit encore ses mythes fondateurs, sans réinventer la roue. "Maléfique" divertit, le temps de deux-trois séquences amusantes, mais manque singulièrement de substance, de force et de personnalité pour pouvoir prétendre à rester dans les mémoires. Pas un mauvais film donc, mais un conte modernisé dont on était en droit d'attendre un chouia plus.

Note: 13,5/20

 

 

 

afficheGiovanniNoShima

En bref: "L'Ile de Giovanni" est un récit d'après-guerre vu à la hauteur d'enfant, aussi émouvant que tendre, qui ne sacrifie jamais le développement de ses protagonistes sur l'autel du mélodrame historique pourtant tire-larmes. Un film à la fois mature et enfantin, au graphisme plaisant, inculquant les valeurs de tolérance et d'espoir. Un film utile.

Note: 14,6/20

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Commentaires
R
Je n'ai pas vu ces deux films. Tu es un des rares à ne pas trop casser "Maléfique" malgré ses faiblesses apparentes.<br /> <br /> Par ailleurs, merci d'avoir fait un tour sur mon site.Je t'ajoute à mes contacts. A+.
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