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Kapalsky
17 janvier 2013

Critique ciné: "Django Unchained"

Django1

1858. Au sud des Etats-Unis, un mystérieux personnage, le Docteur King Schultz libère un esclave nommé Django du joug de ses deux geoliers. Schultz à besoin de l'aide de son nouveau protegé pour mettre la main sur les Frères Brittle, des hors-la-loi recherchés morts ou vifs. L'occasion idéale pour Django de prendre sa revanche sur ses oppressuers, mais surtout, de partir à la recherche de son épouse Broomhilda...

Attention voila la nouvelle claque attendue signée Tarantino! Le réal le plus hype de la sphère filmique s'attaque enfin au western et livre avec son "Django Unchained" probablement l'oeuvre la plus formellement aboutie, mature et maitrisée de sa filmo récente. Narrant les mésaventures d'un esclave portant le meme patronyme qu'un cowboy de série bis italienne, parti sauver sa dulcinée des griffes de rustres Blancs esclavagistes en compagnie d'un docteur loquace et fine gachette, le film délivre comme il faut s'y attendre avec son auteur, une dose industrielle d'humour noir, une révérence absolue au genre abordée et un art du dialogue sans égal. Si le charme opère, ce n'est pas seulement grace à son inimitable touche de cinéphile et sa direction d'acteurs donnant à ses comédiens une vraie dimension, mais aussi grace à son talent de cinéaste, nous gratifiant pour le coup de scènes véritablement épiques qu'un John Ford ou un Sam Peckinpah n'auraient pas reniées. Splendide direction artistique, panoramas façon Cinemascope, costumes d'époque; on retrouve ici, que ce soit dans les codes inéherents au film de cow-boy ou au sujet terrible de la traite négrière, un souci d'authenticité qui renforce l'ambiance du film en plus d'appuyer ses enjeux dramatiques. Débarassé des tares qui ont plombé son "Inglorious Basterds", le réal fait monter la sauce avec génie, pour nous envoyer au gré d'un scénario roublard, des fusillades glorieusement sanglantes et des séquences tout bonnement hilarantes, qui achèvent de placer ses protagonistes dans la position de futures icones filmiques. Une claque donc, mais aussi une leçon de cinéma donnée par un sale gosse de la peloche, qui en ces temps de morosité médiatique, fait forcément un grand bien.

afficheDjangoUnchainedEn bref: Pur plaisir de cinéphile, oeuvre réferentielle au cinéma bis mais tutoyant le grand cinéma, "Django Unchained" est le blockbuster qui va envoyer gentiment balader la concurrence. Tarantino n'explose plus simplement les codes du genre qu'il aborde, il les transcende littéralement, et fait de son film une oeuvre somme, difficilement surpasable. Une des grosses baffes de ce début 2013.

Note: 16,4/20

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Commentaires
D
Un excellent Tarantino, une grosse dose de cinéma décomplexé, fun et au message idéologique fort en plus. Et une direction d'acteurs parfaite !
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R
Si ce Django Unchained peut permettre à quelques-uns de découvrir le Django de Corbucci ce sera toujours ça de gagné, c'est quand même un des films essentiels du Spaghetti italien des 70's.
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2
Un peu long vers la fin, deux chansons rap qui sonnent faux. Ce n'est pas le meilleur film de Tarantino mais c'est un très bon film, fun et bourré de scènes cultes.
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