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Kapalsky
14 novembre 2012

Critique ciné: "Frankenweenie"

FW1

Au coeur de la petite bourgade de New Holland, vit le jeune Victor, enfant solitaire dont le seul ami se trouve etre Sparky, son fidèle chien. Lorsque son compagnon canin passe sous les roues d'un conducteur imprudent, le jeune garçon décide de braver les lois de la Nature en le ramenant à la vie...

Souvent imité, jamais égale, le cinéma de Tim Burton semblait pédaler dans la choucroute depuis la précédente décennie. Ceux qui pensaient qu'"Alice" et "Dark Shadows" marquait la fin de son ère sont priés de réviser leur jugement. Le conteur friand d'univers gothiques signe l'adaptation du court-métrage qui lui a valu il y'a presque trente ans d'etre éjecté des studios Disney (douce ironie). La boucle est donc quasiment bouclée pour le réalisateur outsider, renouant ici avec ses racinés de cinéphile, truffant généreusement son films de références aux classiques de l'horreur et surtout, offre un sujet aux thématiques forcément casse-gueule, mais abordées avec la subversion qu'on lui connait. Cependant, il ne faut pas crier au chef d'oeuvre. Un scénario prévisible et assez consensuel et quelques scènes pas franchement stupéfiantes empechent le film d'atteindre les hautes cimes d'un "Beetlejuice" ou autres "Edward aux Mains d'Argent". Ce n'est pas tellement une affaire de compromission de son intégrité artistique qui plombe le métrage, Burton ayant véritablement infusé sa patte graphique dans la plupart des aspects de la production, mais sa volonté de toucher un large public, et ce malgré un postulat glauque au possible. Loin d'etre parfait mais généralement pas mauvais, "Frankenweenie" a de quoi reconcilier les fans du réal avec son audience.

afficheFrankenweenieEn bref: Glauque, hilarant et à savourer au second degré, le dernier Burton n'est certes pas recommandé aux tous-petits, mais les plus agés savoureront la fantaisie macabre et le second degré de ces aventures comico-horrifiques. Un film d'animation techniquement réussi, au scénario maigre mais ultra-référencé. Burton n'est pas encore mort et enterré, qu'on se le dise.

Note: 14,5/20

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