Critique ciné: "Laurence Anyways"
Laurence est un professeur comblé, heureux en couple et au futur prometteur. Mais lorsqu'il annonce à sa bien-aimée qu'il s'est toujours senti femme, les fondations de son univers s'ecroulent. Il doit affronter le regard des autres et affirmer sa marginalité...
Pour son nouveau film, le jeune metteur en scène Xavier Dolan aborde avec une étonnante maturité et un style frappant les thèmes de la quete identitaire et du clivage des sexes. Porté par le jeu de ses comédiens en osmose, il délivre un récit qui s'accompagne de quelques outrances visuelles pour le moins distrayantes et métaphores parfois douteuses. mais nous ne sommes pas dans un film d'auteur recherchant le finesse et la sophistication, plutot dans la recherche de l'émotion brute et à fleur de peau. Brutal et déchirant à la fois, son plaidoyer pour la tolérance, bien que trop long, est un exercice de style rondement mené.
En bref: Si ses folies visuelles et le traitement de son propos peuvent diviser, il faut reconnaitre à "Laurence Anyways" une mise en scène qui traite sans fausse pudeur ni condescendance aussi bien son sujet que ses protagonistes. Une histoire de recherche de soi viscérale.
Note: 13,5/20