Critique ciné: "Les Schtroumpfs"

10 août 2011

Critique ciné: "Les Schtroumpfs"

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Les Schtroumpfs sont un peuple de petits hommes bleus, vivant dans la joie et l'harmonie, jusqu'au jour où ils sont poursuivis par l'infame sorcier Gargamel. Une poignée d'entre eux s'échappent et attérissent dans un portail magique, qui les envoie vers une autre dimension: notre monde...

Schtroumpfe qui peut. Vous croyez qu'Hollywood ne pouvait pas faire pire en terme d'adaptation que "Transformers", "Postal" et beaucoup d'autres? Révisez votre jugement. Non content de s'attaquer à des licenses locales, des producteurs ricains (mal intentionnés) ont décidé de venir chercher leur nouvelles poules aux oeufs d'or dans le patrimoine de la bande dessinée franco-belge. Voici donc "Les Schtroumpfs", revus et remaniés à l'occasion dans un contexte de comédie américaine. Et comme la plupart du temps, le film use les codes du genre les plus lourdingues: humour poussif, slapsticks pauvrets, placement de produits irritant, morale à deux francs six sous, et cerise sur le gateau, une peletée de moments tous plus tordus les uns que les autres, ce qui ne manque pas de laisser pantois dans le cadre d'un long-métrage destiné au jeune public. De leur coté, les petits bonhommes sont devenus des créatures en 3D bleues, blanches et louches en plus d'etre assez laides, et doivent s'agiter autour d'acteurs qui ont du mal à nous convaincre de leur existence spatiale. Seul point du film qui le sauve du naufrage (point qui était pourtant supposer le noyer un peu plus), la prestation d'Hank Azaria en Gargamel, dont la bouffonnerie et les tirades moyenageuses parviennent à nous faire rire. Les enfants seront divertis, les adultes un peu moins ravis. Un gloubiboulga filmique et lénifiant, dont on se demandera après visionnage, l'air hagard, comment il a pu avoir le feu vert.

afficheTheSmurfs En bref: "Les Schtroumpfs", ou comment américaniser une bédé franco-belge avec un grain de folie mais beaucoup de défauts. On rit jaune devant cette comédie mélant live-action et animation 3D, qui non contente d'etre une énième tentative hollywoodienne d'exploitation de licence étrangère, ne recule devant aucune bassesse ou gag éculé. Un spectacle consternant, dont chaque sourire arraché provoquera ensuite un sentiment de culpabilité.