Critique ciné: "Jackass 3D"

No Pain, No Game. Il n'est plus besoin de présenter "Jackass", le show culte diffusé sur MTV depuis plus de dix ans, et dont le but est de voir des adultes secoués de la caboche s'adonner à des frasques abrutissantes et dangereuses. Pour le plus grand plaisir des fans, Johnny Knoxville, Steve-O, Bam Margera, Ryan Dunn et tous les autres reviennent sur grand écran dans un cocktail à la fois consternant et hilarant de farces stupides, de blagues au-dessous de la ceinture et de cascades périlleuses. Il faut admirer l'entreprise, qui est, disons-le, sans intérêt d'un point de vue filmique, mais hautement stimulant pour les zygomatiques. Enfin, sauf pour les âmes ultra-sensibles et les amateurs de poésie. Lacher d'excréments, catapultages divers, mutilation des organes génitaux: les scènes trash s'accumulent et les comédiens rivalisent d'imagination pour sortir un nouveau segment plus déglingué que le précédent. Le tout étant sublimé par une flopée d'injures, des ralentis spectaculaires, et une 3D qui marche étonnamment bien. Un film difficilement classable et mémorablement drôle.

En bref: "Jackass 3D" est une grosse farce filmique tordante élevant le mauvais gout au rang d'art aux proportions épiques. Débilité assumée, trash outrancier, refus de la censure et un impérméable sens de la connerie: la recette idéale pour un OVNI filmique dingue comme on n'en voit pas souvent. Un cadeau pour les fans, une grande boufée d'humour pour les néophytes.

Note: 16/20