Critique ciné: "Saw VI"

Jigsaw, le terrible tueur aux machines de tortures infernales, est bel et bien mort, mais règle ses comptes depuis sa tombe, car un agent corrompu du FBI a depuis décidé de suivre ses traces et de terminer ses actes. Ses nouvelles victimes vont subir des sévices encore plus atroces, et seul ceux qui ont une volonté de vivre suffisante parviendront à s'en sortir...

Funny games. "Saw VI". Avec un titre pareil, cela sonne comme une bonne blague. Mais ne vous y trompez pas, ce nouvel opus n'est pas aussi ridicule qu'il puisse paraitre. Dernier né d'une saga d'horreur qui s'allonge et varie constamment entre le bon et le médiocre, "Saw VI" marque le retour du tueur au puzzle, ainsi qu'un énième tournant scénaristique, vraiment compréhensible si on a vu d'avance les épisodes précedents. Premier point et pas des moindres: l'intrigue s'emberlificote tellement au fil des épisodes qu'elle laisse les néophytes sur le bitume en cours de route. Meme si des flash-backs épiléptiques et autres clins d'oeil sont parsemenés dans la narration. Et si vous n'en avez rien à faire du coté thriller, vous pourrez vous délécter, amis fans de gore, de nouvelles trouvailles sadiques et de pièges destabilisants, aussi cruels et retors les uns que les autres. Ce qui évite la chute totale de la série, c'est bien sa perpetuelle invention dans le sadisme, toujours poussée plus loin à chaque épisode. Au final, avec sa débauche de gore, sa tension insoutenable et sa critique satirique du système de médecine ricain, le film est un spectacle fort satisfaisant. "Saucisse", une vraie boucherie.   

En bref: "Saw VI" ou le retour d'une saga d'horreur qui risque de durer encore longtemps. Malgré la mise en scène impersonnelle et le scénario définitivement tiré par les cheveux, le film vaut toujours le détour pour ses pièges diaboliques et autres jeux sanglants. Déjà plus réussi que l'épisode précedent mollasson, un film d'horreur qui prend aux tripes.

Note: 15,5/20