Critique ciné: "Lucky Luke" + "Jennifer's Body"
Lucky Luke, le légendaire cowboy solitaire, est chargé par le Président des Etats-Unis de protéger la petite ville de Daisy Town. Déterminé à faire régner la justice sans faire couler une goutte de sang, l'homme qui titre plus vite que son ombre va devoir affronter les pires crapules de l'Ouest...
Poor lonesome cow-boy... Après avoir brillé dans les roles de Brice de Nice et OSS 117, le "bankable "Jean Dujardin se glisse dans les santiags du héros de Morris et Goscinny. Jean délavé, chemise trouée et mèche brune garantie sans gel: sous les traits du comique, le personnage ne perd pas en charisme. Au passage, il gagne un passé des plus troublants et un penchant pour les femmes emballés dans un corset. Premier constat et non des moindres, le film prend d'étonnantes libertés par rapport au matériau d'origine. Le long-métrage de James Huth est une espèce de "western camembert" acceptable farci de quelques bonnes idées visuelles, mais surtout une comédie douce-amère, naviguant difficilement entre tragique et absurde. Dans ce joyeux ménage, les acteurs semblent avoir sniffé de la colle plus d'une fois, et ça part en roue libre à de nombreuses reprises. Au final, l'ensemble n'est pas si mauvais. Mais pas génial non plus.
Jennifer et Needy sont deux meilleures amies tout à fait normale, vivant une vie de lycéenne américaine lambda. Jusqu'au jour où, à la suite d'un terrible accident survenu dans leur petite ville, Jennifer revient auprès de son amie, tachée de sang et révelant un comportement des plus étranges. Peu de temps après, la demoiselle commence à montrer un appetit peu singulier pour les garçons du bahut...
Naughty girls need love too. Violence, érotisme et rigolade: trois élements presque indispnsables dans le domaine de l'horreur. La recette pour les mélanger parfaitement n'existe pas cependant. Si "Jennifer's Body" n'est pas un grand exemple de film d'horreur, il s'avère etre un essai assez plaisant dans le genre. Ecrit par Diablo Cody, auteur du rafraichissant "Juno" et la rare réalisatrce Karyn Kusama, le film exploite le registre de la donzelle démoniaque en y ajoutant une dose d'humour noir et de boucherie sanglante. C'est dans la veine d'un teen-movie régulier, avec un sens de la dérision qui fait mouche et des portraits d'ados américains jusqu'au bout des ongles (dans le role titre, la comédienne Megan Fox assure en garçe lubrique) . Pas franchement réussi, mais suffisamment pour provoquer des pincées d'hilarités, "Jennifer's Body" est un divetissement qui s'assume à cent pour sang.
En bref: "Lucky Luke", avec OSS 117 dans le role-titre et le réal de "Brice de Nice" derrière la caméra. Résultat: un western foldingue jamais avare en scènes ridicules et transitions confuses. Prenant de grosses libertés avec la BD originale, un délire doux-amer en Technicolor, et malgré quelques scènes d'une drolerie étrange, l'ensemble est inégal. Amusant.
Note: 14/20
En bref: Une fille devenue l'incarnation du mal croque du male dans "Jennifer's Body", amusant film d'horreur gore teinté d'érotisme et de second degré. Le film n'est pas des plus réussis ni des plus mémorables dans le genre, mais le jeu des acteurs et l'humour noir de certaines scènes suffisent à faire passer un bon petit moment d'épouvante.
Note: 14/20